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CFDT Crédit Agricole Languedoc

Jean-Louis Malys (CFDT) : il fait partie de ceux qui décident pour votre retraite complémentaire

24 Avril 2015, 01:36am

Publié par CFDT CA Languedoc

Jean-Louis Malys (CFDT) : il fait partie de ceux qui décident pour votre retraite complémentaire

Jusqu'à juin, les représentants syndicaux et patronaux se retrouvent tous les mois pour dessiner l'avenir des retraites complémentaires du privé Agirc et Arrco. Leur défi : trouver comment rééquilibrer les comptes de ces deux régimes. Qui sont ces négociateurs ? Comment négocient-ils ? Quelles sont leurs priorités ? Voici le portrait de l'un d'entre eux : Jean-Louis Malys.
 

Fonctions : Secrétaire national de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), chargé des retraites ; négociateur depuis 2006.

 

Age : 59 ans 

 

Situation professionnelle : Ex-sidérurgiste 

 

Il se qualifie lui-même de "vieux négociateur". Exagéré ? A peine : l'affable Jean-Louis Malys est le "monsieur retraite" de la CFDT depuis quasi dix ans. Autant dire qu'il connaît les rouages du système. Ne vous attendez pour autant pas à ce qu'il vous révèle les propositions de la CFDT. Jean-Louis Malys, c'est aussi monsieur "il est trop tôt pour dire" ! "On ne se précipite pas, dans une négociation si complexe il faut tenir compte des autres, sinon ça veut dire qu'on se fout des autres", se justifie ce Lorrain, ex-sidérurgiste d'Usinor / Arcelor Mittal. 

 

Un nouveau régime

 

Son ambition : une réforme globale du système des retraites, fondé après la guerre sur un modèle dépassé selon lui. Mais la refonte prônée par la CFDT n'emballe guère les autres syndicats. Et c'est sur des mesures surtout paramétriques (déplacer les curseurs existants) qu'on lui demande de se prononcer ici. N'empêche, parlez-lui de gel, d'abattements, de hausse des cotisations : il détournera dès que possible la conversation pour en revenir à des idées plus "audacieuses" à ses yeux. C'est plus fort que lui... Voyez, par exemple, comme il a profité de la deuxième séance de négociations (traditionnellement sans grand intérêt médiatique) pour dévoiler sa nouvelle proposition : ne pas se contenter d'une fusion technique de l'Agirc et l'Arrco mais imaginer un nouveau régime. 

 

Concrètement ? Il dit examiner toutes les propositions du Medef, sauf celle qui consiste à rogner les droits des chômeurs, mais réclame des mesures "non brutales" et protégeant "les plus fragiles". Il considère les abattements en cas de départ avant 67 ans comme une "voie possible mais très difficile", notamment parce qu'ils pénalisent ceux qui ont commencé tôt. Quid de la hausse de cotisations exigée par tous les autres syndicats ? "Il est dangereux de croire qu'elle peut tout régler." Il y voit une "ponction sur le pouvoir d'achat" des plus jeunes. Mais probablement las de voir la CFDT taxée d'alliée du Medef, il dit au final ni la "rejeter" ni la "demander"... Il n'insistera pas, non plus, sur l'idée de réformer les réversions - impopulaire. 

 

LEXPRESS.fr